Qui sont les jet-setters ? 

Faire un Paris-New York pour aller chez le meilleur coiffeur de Manhattan ou un Marrakech-Sydney pour déguster du kangourou, c'est très jet-set.
Désigné aussi par le terme jet-society, c'est l'ensemble des personnalités en vue du monde de la politique, du spectacle, des affaires, qui constituent un milieu riche et international habitué des voyages en jet.
Beaucoup de gens fréquentent la jet-set sans en être. Alors, comment reconnaître les vrais des faux ?
La jet-set est constituée de plusieurs clans. Au sommet, les doyens jet-setters, qui préservent leur anonymat comme un luxe ultime et se déplacent effectivement grâce à leur jet privé pour assister aux différents anniversaires et fêtes de leurs congénères, ou tout simplement au gré de leur fantaisie. Ils déjeunent à Rome, dînent à Ibiza, puis s'envolent pour un vernissage à Acapulco. Ils ne sont plus qu'une dizaine, descendants des grandes familles industrielles ou aristocratiques ayant survécu aux différents krachs boursiers: les Agnelli, les Rothschild ou bien les Guggenheim. 

Juste derrière, on découvre la partie visible de l'iceberg. Une petite centaine de jet-setters authentiques provenant d'horizons divers, comme le milieu des affaires, les familles royales ou le show-business qui, à l'opposé de leurs aînés, aiment se montrer et se faire photographier jusqu'à l'overdose en compagnie des "people", individus avec qui ils s'évertuent à faire la fête aussi souvent que possible.
En figurant dans un magazine parmi les invités d'un gala de charité ou d'un défilé de mode, n'importe qui peut devenir un people. Mais il ne suffit pas d'être un people pour devenir un jet-setter. Les tops models (de Claudia Schiffer à Naomi Campbell) fréquentent le clan mais n'en font pas partie. Le jour où elles ne divertiront plus, elles en seront exclues. A moins de réussir un mariage jet-set, ce dont rêvent celles et ceux qui tentent de s'incruster dans les fêtes mondaines et qui seront, pour la majeure partie d'entre eux, aussi vite mis à la porte que consommés.

Les people, comme Stéphane Bern, ne sont pas des membres de la jet-set mais des Parisiens. On ne les voit que dans la capitale, tout au plus a Gstaad ou Saint-Tropez car ils sont très locaux tout comme Nadine de Rothschild et Hermine de Clermont-Tonnerre qui sont très en vogue en ce moment mais logées à la même enseigne. Emmanuel de Brantes ou de célébrissimes stars de cinéma françaises ont de plus le mauvais goût de travailler pour gagner leur vie. Le travail est une notion vague dans la jet-set. Le jet-setter pur et dur est tombé dans le champagne quand il était petit, il ignore probablement qu'un métro roule sous Paris. La plupart d'entre eux ne travaillent pas car ils n'en ont pas le temps.
En réalité, on peut travailler à condition d'être discret. On surveille d'un oeil ses investissements et on réserve son temps pour faire la fête. 


Le vrai jet-setter est-il milliardaire ? 

Oui! Mais si la fortune est nécessaire, elle n'est pas suffisante
Dans quelques cas rares, le jet-set peut se montrer généreuse. Par exemple, bien qu'ayant peu d'argent, Greta Garbo en fut une des figures éminentes. L'actrice mythique vécut aux crochets de cette micro-société. Elle apportait sa légende et sa célébrité en échange d'un fabuleux train de vie. La divine avait de l'esprit et raffolait des conversations et bons mots cruels. Or, il s'agit là d'un des sports favoris de la jet-set (ce qui n'est pas sans rappeler "Le dîner de cons").

D'autre part, même milliardaire, il est indispensable de maîtriser parfaitement les codes du clan pour espérer être adopté. Etre jet-setter, c'est être riche et sympa. Savoir être élégant, parfois arrogant, avoir du style, parler des choses futiles avec gravité, connaître quelques bons mots dans toutes les langues. En un mot, être impérativement superficiel car l'excentricité et la conversation jouent un rôle essentiel. 


Comment devenir un jet-setter ? 

- Etre riche ou faire un mariage jet-set.
- Assister aux événements jet-set par excellence, la soirée chez Zaza et Fabrice, les galas de charité à travers le monde et les bals d'été qui se déroulent généralement sur la Riviera, comme le bal de la Rose et celui de la Croix-Rouge monégasque (à partir de 1000 dollars le couvert). Pensez à réserver une table de dix minimum, c'est plus classe.
- Descendre dans un palace et demander les plus belles suites ou les appartements privés.
- Fréquenter les meilleurs tables ou encore plus chic, avoir son propre cuisinier.
- S'habiller haute couture pour Madame (une création Dior ou Ungaro à partir de 300 000 francs) et sur mesure pour Monsieur (à partir de 15000 francs un costume chez un tailleur londonien).
- Arborer des bijoux et des montres (Harry Winston et Patek).
- Avoir du personnel, c'est-à-dire un chauffeur, un secrétaire, un majordome...
- Etre accepté par les membres éminents de la jet-set qui, flairant le nouveau venu, viendront le jauger. C'est là que l'esprit et le physique entrent en compte. La politesse, le raffinement et l'allure sont indispensables. Si au bout de quelques mois, vous n'êtes ni ruiné ni rejeté, vous faites enfin partie de la jet-set.